Hydravion Short Sealand

Publié le par bricopaolo.over-blog.com

Short Sealand (ou pur produit du confinement 2020):

J’ai construit cet hydravion à partir d’un plan triptyque trouvé sur internet, après insertion du plan dans une feuille de calcul Excel, j’ai agrandi celle-ci selon l’envergure choisie soit 1.5m. Après impression de l’ensemble des folios A4 concernés et collage, le plan de construction est prêt à l’emploi. Cette méthode est pratique, elle évite d’avoir tout à redessiner en détail.

Ceci dit, cet hydravion est entièrement construit en balsa et fibre pour les capots moteurs, il est équipé de 2 moteurs électriques de 200W donc 400 pour un poids de 1400 gr prêt à lancer avec une batterie 3S de 2500 mAh, ceci est largement suffisant pour cet hydravion et son domaine de vol. Deux contrôleurs de 20A pour les moteurs, l’un d’eux fournit l’alimentation du récepteur et des servos. 4 servos actionnent les gouvernes: un par aileron, un pour la profondeur et un pour la direction.

L’hydravion n’est pas équipé de roues, un pseudo montage de roue simule les jambes en position train rentré. L’entoilage est réalisé en oracover (jaune cub et bleu marine).

Le montage s’effectue un peu comme une coque de bateau sur une quille centrale sur laquelle viennent se fixer les couples nervures qui vont donner la forme finale à la carène, que dis-je, au fuselage. Pour un modéliste averti, il n’y a aucune difficulté, sauf garantir la symétrie du fuselage tout au long de la construction. Personnellement j’ai procédé par collage de la quille et nervures sur une plaque de styrodur de 30mm pour assurer le positionnement des deux cotés du fuselage.

construction de l'aile et du stab.
construction de l'aile et du stab.
construction de l'aile et du stab.
construction de l'aile et du stab.

construction de l'aile et du stab.

L’aile est construite de façon classique, des nervures sont collées entre 4 baguettes longerons en balsa, coffrée en intrados et extrados en planche de balsa 1,5 mm.

L’aile est en 3 plans, une partie centrale et deux moignons d’aile intégrant un dièdre 2 cm de chaque coté.

Les saumons sont des blocs poncés selon la forme souhaitée.

Les ailerons sont découpés au final et renforcés pour les charnières.

Le stab et la profondeur sont réalisés dans une planche de 5 mm (baguettes de 5 x5).

Hydravion Short Sealand
Hydravion Short Sealand
Hydravion Short Sealand
Hydravion Short Sealand

Le fuselage se monte sur une quille centrale comme pour un bateau, sur laquelle les différents couples sont collés.

La quille est fixée dans le styrodur pour garantir le bon alignement.

Lorsque les deux cotés sont collés l’ensemble est déjà rigide.

Ensuite il est possible de finir le dessous de la coque et le redan, aucune difficulté les surfaces étant en partie développables. L’avant du fuselage est un bloc de balsa ou un assemblage d’épaisseurs.

çà prend forme.

çà prend forme.

Une ébauche de la construction, çà a déjà fière allure. Cockpit en balsa poncé selon la forme désirée.

Et… toujours confiné...

Hydravion Short Sealand
Hydravion Short Sealand
Hydravion Short Sealand
Hydravion Short Sealand

Recouvert d’oracover jaune et bleu foncé, la décoration est très simple, les hublots sont en bleu, la verrière est redessinée en bleu. Le faux train est constitué d’une roue (coupée en deux) collée sur le coté de part et d’autre du fuselage. Les capots moteurs sont réalisés en balsa pour les parties fixées sur l’aile, la partie avant est faite par thermo formage d’une bouteille plastique sur une forme en bois façonnée pour l’occasion.

Comportement en vol :

Cet avion est très agréable au pilotage, le décollage se fait lancé main (ou alors sur un plan d’eau, équipé de ses balancelles). Le vol est assez rapide (400w pour 14 00gr) compte tenu de la faible charge alaire.  Le domaine de vol se caractérise plutôt par des passages lents ou à pleine vitesse au raz des pâquerettes ou des pissenlits selon l’époque. La voltige n’est pas son objet, il peut malgré tout si le cœur vous en dit réaliser renversements, huit paresseux, tonneaux et autres figures…

Anecdote :

L’aéromodélisme a quand même ceci d’intéressant, si la nostalgie vous prend vous pouvez toujours construire et refaire voler n’importe quelle trapanelle oubliée du temps passé, pour peu que vous soyez passionné par la construction et le plaisir de faire revoler ces machines de légendes.

D’aucuns comprendrons que je suis un ancien modéliste pour rêver comme cela, en effet aujourd’hui la discipline a bien évolué elle consiste bien souvent à faire un paypal, recevoir un RTF (prêt à voler) dans les 3 jours et, voler quasiment immédiatement, après bien évidemment une charge batterie, bof !

Personnellement j’ai fait un peu de pilotage grandeur, de la construction amateur et beaucoup d’aéromodélisme depuis mes 10 ans, à 73 ans je me régale toujours autant, pour preuve ce COVID de confinement...

Pour moi, l’aéromodélisme a un petit avantage sur le vol grandeur, le pilote rc voit son avion voler et réagir aux ordres donnés, lorsque l’on pilote (grandeur) à l’intérieur donc, on ressent bien évidemment d’autres sensations toutes aussi agréables, mais tout se passe en G (positif ou négatif), en construction amateur c’est encore autre chose, on est un bon moment à l’extérieur avant d’être dedans, mais quel plaisir. Ce n’est pas une critique, toutes les trois sont complémentaires et ont leur intérêt, combien de Pilotes ont commencé par le modélisme.

 Le domaine aéronautique que je fréquente maintenant depuis très longtemps m’a appris une chose, quelque soit la discipline pratiquée nous sommes tous des passionnés, le dialogue entre Pilotes et Modélistes est en osmose la plus complète, les mots, les verbes, les expressions sont les mêmes, on cabre, on pique, on met du pied, on décrabe, on fait bouger les mêmes volets en fait, la physique et la mécanique de vol identiques font le reste…

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